Rosamunde
Alina Ibragimova, violon
Pablo Hernán Benedí, violon
Emilie Hörnlund, viola
Claire Thirion, violoncelle
Franz Schubert (1797–1828)
Quatuor Nr. 13 a-mineur D 804 «Rosamunde»
Allegro ma non troppo – Andante – Menuetto – Allegretto – Trio
– Allegro moderato
Le Quatuor Chiaroscuro joue le Quatuor Rosamunde de Schubert
Le Quatuor Chiaroscuro joue le Quatuor Rosamunde de Franz Schubert. C’est le principe du nouveau programme «Menuhin’s Heritage Artists»: fidéliser de jeunes musiciens particulièrement prometteurs et offrir au public le privilège de les voir s’épanouir au fil des ans. Emmené par la violoniste Alina Ibragimova (l’une des dernières élèves de Lord Menuhin), le Quatuor Chiaroscuro incarne bien cette démarche.
Chansons populaires et ländler chez Schubert
Le Quatuor Chiaroscuro ouvre le grand cycle de musique de chambre «Chansons populaires et ländler chez Schubert», qui se décline en onze soirées jusqu’à fin août. À la clé: le sublime Quatuor «Rosamunde», qui alterne mélancolie (premier mouvement épousant la mélodie du lied «Marguerite au rouet») et allégresse (troisième mouvement en forme de ländler).
Quatuor n° 13: Rosamunde
De la dépression à la lumière. Si en 1820 rien ne sourit à Schubert, qui ne parvient à mener à terme aucune oeuvre entreprise, en 1824 le musicien semble décidé à se ressaisir. Le cycle de La Belle meunière terminé, il décide de renouer avec la musique de chambre: «Je veux, de cette manière, me frayer la voie vers la symphonie.» Il entame la composition d’un quatuor en ré mineur – qu’il achèvera deux ans plus tard: une page connue sous le titre de «La Mort et la Jeune fille» – puis bifurque vers un autre quatuor qui lui permet de réutiliser des thèmes anciens: celui de sa musique de ballet de Rosamunde – que l’on retrouve dans l’Andante et qui donnera son nom à ce Quatuor n° 13,– ainsi que le thème d’un lied de 1819 écrit sur le poème de Schiller Les Dieux de la Grèce, que l’on peut entendre dans le Menuet, joué par le Quatuor Chiaroscuro. La création le 14 mars 1824 au Musikverein de Vienne est un succès éclatant. Elle débouche sur une édition immédiate de l’oeuvre chez Sauer et Leidesdorf. Dédié au violoniste Ignaz Schuppanzigh, ce quatuor demeurera le seul publié du vivant de Schubert.