Schubert Sonatine
Sol Gabetta, violoncelle
Rudolf Buchbinder, piano
Franz Schubert (1797-1828)
Sonatine D-majeur op. posth. D 137/384 (pour violoncelle)
Allegro molto
Andante
Allegro vivace
Sol Gabetta et Rudolf Buchbinder jouent Schubert
Après la 2e en 2014 avec Christian Zacharias et les 3e et 5e en 2016 avec Nelson Goerner, la violoncelliste argentine Sol Gabetta dialogue cette année avec un autre géant du piano, Rudolf Buchbinder, dépositaire de la grande tradition viennoise transmise par son maître Bruno Seidlhofer.
Sonates pour le pianoforte avec accompagnement de violon
Les trois «Sonates pour le pianoforte avec accompagnement de violon» sont à tort considérées comme des oeuvres mineures de Franz Schubert. S’il est vrai qu’elles n’ont pas l’intensité des pages plus tardives composes pour ces deux instruments, comme le Rondeau brilliant en si mineur ou la Fantaisie en ut majeur, elles ne témoignent pas moins d’un sens déjà très sûr de la conduite d’une ligne mélodique et sont à ce titre les dignes héritières de Mozart (pour les deux premières D 384 et 385) et de Beethoven (pour la Sonate en sol mineur D 408). On ignore les circonstances exactes de leur composition. On sait par contre qu’elles ont été écrites en mars et avril 1816 – Schubert n’a pas vingt ans – et qu’elles étaient vraisemblablement destinées à une publication groupée (publication qui interviendra en 1836 chez Diabelli, sous le numéro d’opus posthume 137, qui leur donnera le titre de «Sonatines»). Violoniste et altiste lui-même dès l’enfance, on ignore pourquoi Schubert n’a pas accordé à ces instruments la prééminence à laquelle ils pouvaient prétendre.